La leçon des Kiwis.
Une pétition est apparue sur internet demandant le Prix Nobel de la Paix pour la première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern : Nobel Peace Prize for NZ Prime Minister Jacinda Ardern. Pour la petite histoire, je l’avais prédis.
Voici ce qu’on y lit :
La sagesse dans la tranquillité, comme le courage sous la pression, sont admirables, mais pas inconnus. Mais la sagesse et le courage, dans une situation de tension sans précédent, sont exceptionnels. Si un prix Nobel de la paix pouvait être décerné à une déclaration spontanée de sagesse et de courage, plutôt qu’à une personne, le Premier ministre néo-zélandais Jacinda Ardern le mériterait.
[…]
Elle a également promis que son Cabinet prendrait des mesures pour améliorer les lois actuelles de contrôle des armes à feu du pays.
Son fort leadership après la fusillade de Christchurch, la première attaque de ce genre dans l’histoire moderne de la Nouvelle-Zélande, pourrait enseigner une chose ou deux aux autres dirigeants du monde qui, parfois, n’ont pas été à la hauteur lorsque la tragédie a frappé.
La Nouvelle-Zélande s’apprête donc après l’attaque d’un terroriste à très largement et très rapidement bannir l’accès légal aux armes à feu.
Pourtant c’est la vue de sa propre arme à feu qui lui a échappé, entre les mains d’une victime ayant la volonté de se défendre, qui a participé à stopper son attaque. Les victimes étaient désarmées, elles n’ont pas pu se défendre.
Quand il a vu le flingue dans mes mains, je ne sais pas ce qui s’est passé, il a lâché son flingue et je l’ai poursuivi avec ma propre arme…
Pourtant c’est l’Etat qui a fourni l’autorisation de détention d’arme au terroriste et n’a pas assuré la sécurité des citoyens. Les procédures de contrôle n’auraient pas été correctement faites.
Un ancien responsable de la délivrance des permis de détention d’armes affirme que l’homme accusé de la fusillade dans la mosquée de Christchurch n’a pas été interrogé chez lui et que ses références provenaient de connaissances sur un tchat en ligne.
Pourtant un chef de gang de Nouvelle-Zélande -Ô surprise- a annoncé qu’ils ne rendraient pas leurs armes, obtenues illégalement. 44% des membres de ces gangs ont déjà été condamnés pour possession illicite d’armes.
Les gangs vont-ils se débarrasser de leurs armes ? Non, dit Fatu. « À cause de qui nous sommes, on ne peut pas garantir notre sécurité. »
Pourtant les crimes commis par les détenteurs légaux avec licence d’armes à feu en Nouvelle-Zélande, comme partout dans le monde où aucun bannissement a eu d’impact positif sur la criminalité, commettent une quantité insignifiante de crimes :
Pourtant, enfin et surtout, c’est très exactement ce que voulait faire faire au gouvernement le terroriste de Christchurch. C’est très exactement pourquoi il a utilisé des armes à feu et pas un autre moyen alors qu’il le pouvait. Il l’a écrit noir sur blanc :
Pourquoi avez-vous choisi d’utiliser des armes à feu ?
J’aurais pu choisir n’importe quelle arme ou moyen. Un van de location rempli de TATP (note : de l’explosif). De la farine, une méthode de dispersion et de mise à feu. Un marteau de machiniste et un bouclier en bois. Du gaz, du feu, un véhicule, un avion, tous les moyens sont disponibles. J’en avais la volonté et les moyens nécessaires. J’ai choisi les armes à feu pour l’effet que cela aura sur le discours sociétal, la meilleure couverture médiatique que cela donne et l’effet que cela peut avoir sur la politique intérieure des Etats-Unis et donc sur la situation politique du monde. Les Etats-Unis sont déchirés autour de la question du Second Amendement (note : le 2nd amendement permet aux citoyens américains d’être armés), entre les Etats, socialement, culturellement et, le plus important, racialement. Avec suffisamment de pression la gauche américaine tentera d’abolir le Second Amendement, et sa droite verra cela comme une atteinte à la Liberté. Cette tentative d’abolition des droits par la gauche résultera en une terrible polarisation des américains et enfin à une fracture culturelle et raciale.
[…]
Votre attaque ne débouchera-t-elle pas sur des appels au retrait du droit d’accéder aux armes pour les blancs aux Etat-Unis ?
Oui, c’est le plan depuis le début, vous avez dit que vous vous battriez pour protéger vos droits et votre constitution, eh bien ce temps viendra bientôt.
Votre attaque ne débouchera-t-elle pas sur des appels au retrait du droit d’accéder aux armes en Nouvelle-Zélande ?
Les propriétaires d’armes de Nouvelle-Zélande sont une bande de misérables baby-boomers, défaits, qui ont depuis longtemps abandonné le combat. A quand remonte la dernière fois qu’ils ont gagné des droits ? Leur perte était inévitable, j’ai juste un peu accélérer les choses.
Beaucoup de néo-zélandais ne sont peut-être même pas informés du piège tendu par le terroriste au sujet des armes, ni ne savent que Jacinda Ardern est tombée dedans la tête la première : le gouvernement néo-zélandais a interdit de posséder le manifeste du terroriste sous peine de 10 ans de prison, et de le diffuser sous peine de 14 ans de prison. Délirant.
La confiscation des armes de 250 000 citoyens honnêtes et la désormais interdiction d’en acheter légalement pour les autres, qui n’ont rien à voir avec l’attaque, au nom de la « sécurité » et sous peine de prison par le gouvernement en charge lors de la dite attaque participerait donc au fait que sa cheffe mérite un Prix Nobel de la Paix.
Ça ne vient à l’idée de personne, encore moins elle-même, que la cheffe du gouvernement qui a échoué à assurer la sécurité des citoyens remette sa démission, non. Personne. Ce n’est pas la première personne en charge qui échoue sans que cela prête à la moindre conséquence, comme en France, mais de là à être proposée pour le Prix Nobel de la Paix nous fait passer de l’immense foutage de gueule à la suprême dégueulasserie.
Ô bien sûr il existe quelques voix discordantes au sujet de cette spoliation. Les étrangères, notamment américaines, sont priées de se « mêler de leurs affaires » alors que les américains sont aussi explicitement la cible du terroriste.
Et les voix de l’intérieur, comme celle de John McNabe dans l’édito de Fishing and Outdoors, sont rares. Voici ce qu’il y écrit :
Notre première ministre néo-zélandaise, bête à manger du foin, et notre ministre de la police néo-zélandaise, son toutou, ont annoncé l’interdiction des fusils d’assaut qui sont déjà interdits depuis trente-cinq ans.
Les commentaires de notre premier ministre sont fallacieux et induisent le grand public en erreur.
C’est ce qui arrive quand des gens stupides sont chargés de choses qu’ils ne comprennent pas, et qui sont trop stupides pour l’admettre ou pour écouter les faits avancés par des gens qui comprennent le sujet en question.
Et puis nous avons tous ces enfumages à l’eau de rose et qui ne comprennent rien à rien aux problèmes qui se posent ici.
Tous les propriétaires d’armes connaissent la novlangue et les absurdités déversées par la presse et les commentateurs divers et variés du monde « politico-médiatique ». Les 2 minutes de haine quotidiennes anti-armes, si ce n’est des heures quand l’actualité s’y prête, depuis 30 ans et aussi bêtes soient-elles à l’image du « farwest » que seraient les Etats-Unis sur les chaînes d’information ou les « arsenaux » composés de vieilles pétoires dans la cave d’un collectionneur décédé dans la presse régionale, ont abouti à totalement conditionner la population qui n’est pas au fait de ces questions. Aujourd’hui on assiste à un désarmement brutal d’un pays entier… Quasiment sans la moindre protestation de sa population. Un gouvernement désarme les citoyens au nom de leur sécurité et les citoyens se réjouissent d’être plus en sécurité ainsi. Formidable.
La perte de droits c’est la justice.
La soumission c’est la sécurité.
Le désarmement c’est (le Prix Nobel de) la paix.
Le terroriste a gagné. À la poubelle la probité, l’Histoire et les droits naturels. Si le désarmement des innocents est la paix, c’est bien lui que ces gens devraient proposer au Prix Nobel. Pas leur égérie dont il s’est joué. Et si elle le fait en connaissance de cause, c’est encore pire.
Je m’adresse à vous qui lisez ces lignes. Si vous pensez être à l’abri du cauchemar kiwi, détrompez-vous. Tout est en place pour que cela arrive.
- La logique :
Pour rappel suite aux attaques terroristes du Bataclan le gouvernement français a poussé l’Union Européenne à faire évoluer les lois sur l’accès aux armes à feu. Extrait de l’analyse de Rodolphe Sanguinetti, vice-Président de l’Union National des Propriétaires d’Armes de Chasse et de Tir :
Un vote « pour » sans appel lors d’une session plénière d’à peine dix minutes (*).
Cette révision, dont l’objectif officiel avancé est de faire reculer « le terrorisme, le trafic d’armes illégales et l’utilisation abusive d’armes à feu à des fins criminelles », frappe de plein fouet les utilisateurs légaux que nous sommes. De là à établir un lien entre criminels, terroristes et détenteurs légaux, il n’y a qu’un pas, que la Commission a allègrement et ouvertement franchi.
On notera d’ailleurs, de façon ironique, que c’est sur notre sol, pays ayant une des 28 législations les plus restrictives en matière d’armes à feu, que les attentats les plus sanglants de ces deux dernières années ont été commis… notamment avec un camion. Mais pas de mauvais esprit, s’il vous plaît.
[…]
Inutile de dire que tous les terroristes que nous avons croisés ce matin ont le moral dans les chaussettes et parlent d’abandonner leur activité principale pour se lancer dans la poterie et le macramé. Ouf !
- Les éléments :
Dans un article de Médiapart on apprend que :
350 militants de l’ultradroite en France possèdent légalement, comme le terroriste de Christchurch, des armes à feu. Tenant des propos similaires à ceux de Brenton Tarrant, certains membres du site Réseau libre ont cherché à perpétrer des attentats visant la communauté musulmane.
147 seraient fichés S.
Ces 147 sont légalement autorisés par l’Etat à posséder des armes à feu.
Et combien d’autres d’autres mouvances et idéologies terroristes sont en plus dans ce cas ? Souvenez-vous d’une des attaques sur les Champs-Elysée : le terroriste était lui aussi légalement armé !
«des décrets sont en cours de finalisation pour permettre aux agents préfectoraux de consulter directement le fichier des personnes recherchées.» Autrement dit de savoir s’ils ont en face d’eux de simples amateurs d’armes ou des terroristes en puissance».
Voilà, maintenant ils sont au courant. Et ? 147. Grand minimum.
Il ne fait strictement aucun doute que ce sont nous les citoyens honnêtes qui seront spoliés de nos droits et de nos moyens de nous défendre si le gouvernement n’est pas capable de nous protéger.
Double peine pour les innocents. Ce n’est qu’une question de temps. La logique est toujours la même, des totalitaires anti-armes des Etats-Unis à ceux de Nouvelle-Zélande en passant par la France.
Il est donc urgentissime de se préparer à la grande tromperie qui se profile à l’horizon. Elle peut se produire dans 10 ans ou commencer au moment même où vous lisez ces lignes.
La défense des droits acquis est une perte de temps : elle sera balayée d’un revers de la main comme en Nouvelle-Zélande sous le coup de l’émotion. Personne n’ira défendre des gens qui possèdent des armes qui viennent de tuer des innocents, que ce soit pour le sport, la chasse ou la collection à part les sportifs, les chasseurs et les collectionneurs eux-mêmes et ils seront mis au ban. Mais on peut défendre les innocents qui veulent se défendre.
La défense de l’accès aux armes pour les professionnels hors de leur service, elle, sera un magnifique contre-feu à la revendication des civils.
Il n’existe qu’une seule et unique légitimité inaliénable de l’accès aux armes à feu pour les citoyens : notre défense individuelle.
Et elle ne s’arrête pas à la fin de notre allée.
Si on a le droit de défendre sa vie et de résister à l’oppression -Droits naturels et imprescriptibles- nous devons avoir droit aux moyens de le faire or absolument rien peut remplacer le port et la possession d’armes pour cela.
La défense individuelle est à la fois le fondement et la clef de voûte de l’accès aux armes. Si vous ne revendiquez pas le droit de porter une arme pour votre défense personnelle, vous ne défendez pas votre droit d’accès aux armes, vous ne défendez que l’aumône qu’on peut vous retirer à tout moment.
Je m’adresse à vous qui lisez ces lignes et qui faites partie du milieu des armes d’une manière ou d’une autre, à vous les militants et à ceux qui n’ont pas encore osé franchir le pas. À vous simple citoyen curieux et sensible à la question de la Liberté et de la sécurité. Aux probes, aux justes, à ceux qui veulent défendre la vie.
Le combat pour le port d’arme n’est pas une lubie de quelques illuminés amoureux d’armes à feu : c’est se tenir debout face à la tromperie, au crime et à l’oppression.
Le combat pour le droit de se défendre ne peut pas être perdu.
Rejoignez-nous.
Rejoignez-nous.
Comments by Ian